LA BUTTE DES ZOUAVES Haut lieu symbolique des deux conflits mondiaux

Le 9 mars 2025 s'est tenue la journée nationale des Zouaves à Moulin-sous Touvent (60) présidée par monsieur Jean-Louis Lemmet président de l'union Nationale des zouaves.

L'ANSDFO était représentée par André Jacob et Gérard Labbé.

Située à proximité de l'emplacement du lieu-dit "Le Champignon" pendant la Première Guerre mondiale, cette butte tient son nom de la présence importante sur cette zone du front, dès le 15 septembre 1914, de troupes issues de l'armée d'Afrique notamment les zouaves et tirailleurs algériens de la 37° division d'infanterie.

Ce secteur sera marqué, dès la fin de l'année 1914 et surtout les suivantes, par la guerre des mines.

Au cœur de ce véritable gruyère, de nombreux soldats furent ensevelis vivants. C'est le cas par exemple le 26 janvier 1915 où des tirailleurs subissent ce terrible sort, mais aussi en avril 1915 où 80 soldats allemands meurent ensevelis près de Quennevières.

À l'endroit précis où se trouve la butte, reposent au moins 4 soldats, dont trois sapeurs du génie, ensevelis vivants le 23 décembre 1915 par l'explosion d'une mine allemande qui fit s'écrouler la sape qu'ils avaient pour mission de prolonger jusque sous les lignes impériales.

Cette butte symbolise aussi la résistance face à l'Allemagne nazie

À quelques centaines de mètres, en lisière d'un bois aujourd'hui disparu, plusieurs exécutions eurent lieu. 6 Français, dont plusieurs membres du Parti Communiste, y furent fusillés. Le 21 février 1942, 3 prisonniers du camp de Royallieu à Compiègne y sont passés par les armes pour des raisons inconnues. Moins d'un mois après, le 7 mars, en représailles d'une attaque contre une sentinelle allemande à Paris, 3 nouveaux prisonniers sont fusillés au même endroit.

Certains de ces 6 fusillés furent, selon les témoins de la scène, obligés de porter leur cercueil sur le dos en descendant du camion allemand les menant à la mort.

Une stèle fut érigée en leur honneur, à proximité de l'endroit où ils furent exécutés, déplacée dans les années 1970 à son emplacement actuel.